Rede von Saliou Jalloh (Oury Jallohs Bruder) bei der Ergänzungskundgebung am 11. März 2025: Staatliches Gedenken, aber nicht für Alle!

deutsche Übersetzung

Mein Name ist Saliou Jalloh.

Ich stehe heute hier im Namen der Oury-Jalloh-Stiftung für Familie und Freunde.

Wir sind hier, um der Opfer von Terror zu gedenken. Doch wir haben Fragen. Wessen Namen werden hier genannt? Wessen Tod wird überhaupt anerkannt? Und wer soll aus dem kollektiven Gedächtnis gelöscht werden?

Die Regierung erinnert an die Opfer rechten Terrors. Doch was ist eigentlich mit denen, die durch den Staat selbst getötet wurden? Was ist mit denen, die durch Polizeigewalt auf den Straßen, in Polizeizellen oder in Gefängnis starben?

Wenn ein anerkannter Rechtsextremist mordet, dann trauert der Staat offiziell mit. Doch wenn Polizisten Schwarze Menschen oder Migrant*innen töten, werden die Täter geschützt, die Wahrheit vertuscht und die Opfer beschmutzt.

Das ist keine Gerechtigkeit.

Das ist Auslöschung.

Ab heute weigern wir uns, diese Auslöschung hinzunehmen.

Mein Bruder Oury Jalloh floh aus Sierra Leone nach Deutschland, um Sicherheit zu finden und unsere Familie zu unterstützen. Doch stattdessen wurde er in einer Dessauer Polizeizelle an Händen und Füßen gefesselt, gefoltert und getötet. Wenige Stunden später war er bis zur Unkenntlichkeit verbrannt.

Die Polizei, die Justiz, die Politik und viele Medien behaupten, er muss sich selbst angezündet haben. Unabhängige Untersuchungen zeigen jedoch:

Seine Hände und Füße waren auf einer übergroßen Matratze gefesselt.

Eine feuerfeste Matratze lässt sich nicht mit einem Feuerzeug zum Brennen bringen.

Das Feuer war zu stark, um von einem einfachen Feuerzeug zu stammen.

Er war bereits tot, bevor das Feuer begann, weil er weder Kohlenmonoxid im Blut, noch

Stresshormone im Urin hatte.

Polizisten haben nachweislich und kollektiv gelogen.

Das war Mord.

Doch anstatt die Verantwortlichen zur Rechenschaft zu ziehen, vertuschte der Staat die Wahrheit, vernichtete Beweise und schützte die Täter. Seit nunmehr zwei Jahrzehnten kämpfen meine Familie und viele andere für Gerechtigkeit und gegen das unerträgliche Schweigen.

Wenn wir heute Opfer von Terror betrauern, dann müssen wir alle Opfer benennen – nicht nur jene, die der Staat anerkennt, sondern auch solche, die er selbst terrorisiert hat:

Oury Jalloh, verbrannt in einer Polizeizelle in Dessau.

Mohamed Dramé, 16 Jahre alt, erschossen von der Polizei in Dortmund.

Christy Schwundeck, von der Polizei in einem Frankfurter Jobcenter erschossen.

Mareame N’deye Sarr, von der Polizei in Aschaffenburg erschossen

… und noch viele, viele weitere.

Warum wird rechter Terror öffentlich verurteilt, aber staatliche Gewalt vertuscht. Warum heißt es Nie wieder bei rechtsextremen Anschlägen, aber nicht bei Polizeimorden.

Wenn Terror dazu dient, Angst zu verbreiten und Kontrolle auszuüben, dann ist staatliche Polizeigewalt eine der ältesten und gefährlichsten Formen von Terror.

Dasselbe System, das den NSU nicht erkennen wollte und den Attentäter von Hanau nicht stoppte, hat auch die Mörder von Oury Jalloh geschützt.

Dasselbe System, das rechten Terror verharmlost, vertuscht auch die Gewalt von Polizei und Behörden.

Das ist nicht einfach nur Fahrlässigkeit von Einzelnen im System.

Das ist systematische Mittäterschaft.

Terror ist Terror, egal ob von religiösen Fanatikern, ideologischen Rechtsextremen oder vom rassistischen Staat. Er wächst und gedeiht auf demselben Boden und in einem System, das ihn ermöglicht, statt ihn konsequent zu benennen und zu bekämpfen.

Wenn Politiker Hassreden normalisieren.

Wenn Medien Migranten dämonisieren.

Wenn Gerichte rassistische Morde entschuldigen.

Dann säen sie die Saat der strukturellen Gewalt.

Polizisten, die töten, haben keine Konsequenzen zu befürchten.

Die Regierung verfolgt Rassisten und Polizisten nicht konsequent.

Das sendet eine klare Botschaft, dass bestimmte Formen von Gewalt toleriert werden.

Wenn wir wirklich Nie wieder meinen, dann müssen wir das gesamte System bekämpfen, das rassistischen Terror möglich macht – auch den Teil, der im Staat selbst seine Wurzeln hat.

Keine selektive Gerechtigkeit.

Kein systematisches Verschweigen und Vertuschen mehr.

Kein staatlich sanktionierter Terror.

Keine Gerechtigkeit, kein Frieden.

Nicht heute, nicht morgen, niemals.

Danke.

++++++ French tranation: +++++++++

Mon nom est Saliou Jalloh.

Je suis ici aujourd’hui au nom de la Fondation Oury Jalloh pour la famille et les amis.

Nous sommes ici pour commémorer les victimes du terrorisme. Mais nous avons des questions. Quels noms sont cités ici ? Quels décès sont réellement reconnus ? Et qui doit être effacé de la mémoire collective ?

Le gouvernement commémore les victimes du terrorisme d’extrême droite. Mais qu’en est-il de ceux qui ont été tués par l’État lui-même ? Qu’en est-il de ceux qui sont morts à cause de la violence policière dans les rues, dans les cellules de police ou en prison ?

Lorsqu’un extrémiste de droite reconnu tue, l’État pleure officiellement avec nous. Mais lorsque des policiers tuent des personnes noires ou des migrant·e·s, les coupables sont protégés, la vérité est dissimulée et les victimes sont salies.

Ce n’est pas la justice.

C’est un effacement.

À partir d’aujourd’hui, nous refusons d’accepter cet effacement.

Mon frère, Oury Jalloh, a fui la Sierra Leone pour trouver la sécurité en Allemagne et soutenir notre famille. Mais au lieu de cela, il a été attaché aux mains et aux pieds, torturé et tué dans une cellule de police à Dessau. Quelques heures plus tard, il était brûlé au point d’être méconnaissable.

La police, la justice, la politique et de nombreux médias affirment qu’il s’est immolé. Pourtant, des enquêtes indépendantes révèlent :

Ses mains et ses pieds étaient attachés sur un matelas de grande taille.

Un matelas ignifuge ne peut pas s’enflammer avec un simple briquet.

L’incendie était trop intense pour être déclenché par un briquet ordinaire.

Il était déjà mort avant le début du feu, car il n’avait ni monoxyde de carbone dans le sang, ni hormones de stress dans l’urine.

Les policiers ont menti collectivement et de manière prouvée.

C’était un meurtre.

Mais au lieu de traduire les responsables en justice, l’État a dissimulé la vérité, détruit des preuves et protégé les coupables. Depuis vingt ans, ma famille et tant d’autres luttent pour la justice et contre ce silence insupportable.

Si aujourd’hui nous pleurons les victimes du terrorisme, nous devons nommer toutes les victimes – pas seulement celles que l’État reconnaît, mais aussi celles qu’il a lui-même terrorisées :

Oury Jalloh, brûlé dans une cellule de police à Dessau.

Mohamed Dramé, 16 ans, abattu par la police à Dortmund.

Christy Schwundeck, tuée par balle par la police dans un centre d’emploi à Francfort.

Mareame N’deye Sarr, abattue par la police à Aschaffenburg.

… et tant d’autres encore.

Pourquoi le terrorisme d’extrême droite est-il publiquement condamné, alors que la violence d’État est dissimulée ? Pourquoi dit-on Plus jamais ça après des attentats d’extrême droite, mais jamais après des meurtres policiers ?

Si le terrorisme vise à répandre la peur et à exercer un contrôle, alors la violence policière est l’une de ses formes les plus anciennes et les plus dangereuses.

Le même système qui n’a pas voulu voir le NSU et qui n’a pas empêché l’attentat de Hanau a aussi protégé les meurtriers d’Oury Jalloh.

Le même système qui minimise le terrorisme d’extrême droite dissimule aussi la violence policière et institutionnelle.

Ce n’est pas simplement la négligence d’individus dans le système.

C’est une complicité systématique.

Le terrorisme reste du terrorisme, qu’il vienne de fanatiques religieux, d’extrémistes de droite ou d’un État raciste. Il prospère dans le même terreau et grâce à un système qui le permet au lieu de le nommer et de le combattre clairement.

Quand les politiciens normalisent les discours de haine.

Quand les médias diabolisent les migrants.

Quand la justice excuse les meurtres racistes.

Alors, ils sèment les graines de la violence structurelle.

Les policiers qui tuent n’ont rien à craindre.

Le gouvernement ne poursuit pas les racistes ni les policiers de manière conséquente.

Cela envoie un message clair : certaines formes de violence sont tolérées.

Si nous voulons vraiment dire Plus jamais ça, nous devons combattre l’ensemble du système qui permet le terrorisme raciste – y compris celui qui trouve ses racines dans l’État lui-même.

Pas de justice, pas de paix.

Ni aujourd’hui, ni demain, jamais.

Merci.